Le marché automobile, vers quelle inflation ?

Le marché automobile, vers quelle inflation ?

 À l’instar d’un grand nombre de secteurs, l’industrie automobile est durablement impactée par une succession d’évènements exceptionnels.

 

La stratégie vers l’électrification, la forte croissance du coût des matières premières, le fonctionnement alternatif de la chaine d’approvisionnement ou encore la stratégie des constructeurs « moins de volume – plus de marges » ont significativement impacté le prix bas de page d’une automobile.

 

À l’heure de la croissance généralisée des coûts, nous vous proposons de nous focaliser sur « l’inflation automobile ».

 

  • La hausse des matières premières

 

Les contraintes réglementaires pèsent fortement sur les charges des constructeurs. Afin de se conformer aux objectifs environnementaux et sécuritaires, les moteurs sont moins énergivores, les véhicules nécessitent plus de technologies et les matériaux utilisés sont plus « sophistiqués ». Ces éléments, complexes et couteux en R&D, font croitre l’addition et subissent en parallèle la très forte volatilité du coût des matières premières. 
Concernant la plasturgie par exemple, où le polypropylène et le polyamide sont communément utilisés dans l’industrie automobile, les prix auraient augmenté de près de 80% depuis janvier 2021 (chiffres du Groupement Plasturgie Automobile ).

 

Cocnernant le véhicule électrique, notamment concernant la construction des batteries dotées de matériaux spécifiques et rare (le lithium, le cobalt ou le nickel), celui-ci n’échappe pas à ce même principe inflationniste. 

Autre sujet qui n’a échappé à personne depuis le début de la crise sanitaire, la rupture d’approvisionnement des semi-conducteurs. Ils se multiplient dans les véhicules modernes et les constructeurs doivent faire face à la concurrence d’autres secteurs tels-que que l’informatique ou la téléphonie.
Contexte propice d’un principe inflationniste basé sur l’offre et la demande.

 

  • La politique prix des constructeurs – « ce qui est rare est cher »

 

Suite aux différentes contraintes d’approvisionnement, les chaines de production ont nettement ralenti la cadence. Sur le marché Français, la voiture neuve particulière représentait en 2019 quelques 2,2Millions d’immatriculations vs 1,6Millions en 2021. Les constructeurs peinent à retrouver les volumes de production et de nouveaux acteurs s’immiscent dans le paysage automobile.

 

Pour autant, et afin de pallier cette perte de volume, les constructeurs jouent sur la maximisation des marges. À titre d’illustration, le volume 2019 vs 2021 accuse une chute de près de 27% des immatriculations alors que la profitabilité des majors de l’industrie automobile atteint des records. Entre résilience et stratégie, le « pricing power » semble avoir été particulièrement bien appréhendé par les industriels avec probablement quelques effets collatéraux….

 

Deux composantes à retenir :

– Hausses régulières et successives du prix catalogue des véhicules

– Baisse de moyens commerciaux (remises, accords spécifiques, opérations commerciales, etc)

  • La location longue durée, une solution qui amenuise l’impact de l’augmentation du coût des véhicules

 

Sur les 10 dernières années le prix moyen des véhicules neufs n’a cessé d’augmenter. Une augmentation de 6000 à 7000€ pour atteindre début 2022 un prix moyen aux alentours des 27000€ soit une croissance de [30 – 35] % (études Argus, ANFA).

 

Face à l’incertitude des technologies, il est par conséquent plus coûteux et plus risqué d’investir désormais pour l’achat d’un véhicule sur ses fonds propres.

 

LLD ou LOA « ballon » pourquoi font-elles du sens ?

 

Ce mode de financement repose sur la constitution d’un loyer en fonction de différents facteurs :
– La loi de roulage autrement dit l’usage réel
– Les prestations au contrat (exemple : entretien, assurance, …)
– La valeur du véhicule en fin de contrat.

 

La valeur du véhicule en fin de contrat correspond au prix de revente estimé en fonction de son usage mais également de sa côte d’amour future notamment sa notoriété, ses équipements et sa technologie.

 

Cette valeur de revente future permet alors de neutraliser/réduire une partie des loyers mensuels étant donné que la base de calcul d’un loyer est, entre autre, le résultat par soustraction du coût d’acquisition du véhicule diminué de la valeur de revente future.

 

Plus la valeur de revente future est importante et plus le loyer sera modéré.

 

Il s’agit ici d’une différence fondamentale par opposition à l’achat sur fonds propres, crédit, crédit-bail ou LOA classique ou le coût d’acquisition est 100% repercuté dès la livraison de véhicule.

 

L’hypothèse de revente restant alors sous la responsabilité du titulaire du véhicule dans un marché de l’occasion pour le moins incertain.

 

À chacun son métier…